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Quand je dois manger la poussière
c’est un plaisir de m’faire descendre
les petites ordures ménagères
n’ont rien à perdre pour attendre
les vieux mégots et les peaux mortes
poils arrachés, ongles rongés
autres cadavres de cloporte
tas de morpions sous le sommier
des jours entiers tapis dans l’ombre
que jeûne et geint mon estomac
demain j’irai sous les décombres
m’envoyer le festin de roi
Une fois sorti de ma tannière
pas une p’luche ne m’échappera
et pour me marrer par derrière
j’m’enfilerai la queue du chat
Le vrai bonheur auquel j’aspire
être muté dans un grenier
imaginez pour un tapir
c’est un destin plutôt envié
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