Ah ces fantasmes enfouis, finie l'hibernation.
Et
le printemps est là, que vois-tu mercenaire
elle
va bientôt céder la digue des pulsions.
Le
corps entier déclare la bataille des nerfs
Les
joues brûlantes ainsi que les jambes fébriles
j’arpente
en prédateur les trottoirs de Saint-Gilles
à
la recherche de clichés pour le coucher.
Aurai-je
avant ce soir un corps à retoucher ?
Rue
du Montenegro, m’excitent des odeurs
puissantes
de cuisine méditerranéenne
mais de
mes rôles secrets, je préfère le rôdeur
qui
caresse du nez les courbes des sirènes
Rue
de la Perche, il faut longer le mur d’école
et
capturer l’image des jeunes maghrébines
les
yeux chargés de chlore et soulignés de Khôl
la
démarche alanguie par une heure de piscine
Par
l’avenue du Parc, rejoignant la Barrière
je
n’ai pas un regard pour la porteuse d’eau
me
voici au cœur d’un asile à ciel ouvert
en dépassant des grappes de traînards, de badauds
j'vois des clodos planqués pas loin de la friterie,
des
fuyards de Fond-Roy égarés dans les brumes,
des
vieillards titubant, des chubbies en résilles,
leur
chemin tout tracé au rond-point se résume.
Chaussée
de Waterloo, tu es la belle artère
qui
va tambour battant jusqu’au cœur du Parvis
lorsque
je te descends cette fois côté impair,
je
sais que tu me dois une longue insomnie
Canettes
de Gordon jonchant les piétonniers
ossements
de poulets laissés sans sépulture
pain
bania, pain pitta, excréments de bouviers
et
traînées d’andalouse sont nos enluminures
.
Retour
case départ, slalom et réverbères
j’insulte
les étoiles, je maudis le tarmac
dans
mon lit solitaire et sous la tabatière
je
vais me soutenir, ne suis-je pas mon mac ?
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