Au début de ma carrière
j’ai vendu des lotions-bidon
des rouges à lèvre, des flacons
des parfums de contrefaçon
et dans les banlieues ouvrières
où j’ai trimbalé mes valises
j’ai fourgué des faux cols de ch’mises
et des lots de pochettes surprises
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quand j’étais l’roi de la babiole
On m' surnommait René Gossian
ah oui René le Beaugossian
le cauch’mar de mes concurrents
j’ai créé de nouveaux besoins
en écoulant des fonds d’commerce
j’ai gagné autant de sesterces
que n’importe quel roi de Perse
et dans cette vie de bédouin
j’ai fait dans le tapis d’orient
les pesticides défoliants
et tous les genres de récipients
Combien de gogos convaincus
qu’on est zéro sans faux Lacoste
sans une casquette d’Alain Prost
ou le calendrier des postes
J’ai vendu des cornes aux cocus
et des coquilles aux typographes
aux D’J des phonographes
et aux mourants des épitaphes
Je me s’rais vendu à moi-même
en me regardant dans la glace
Je me s’rais vendu à moi-même
tell’ment j’étais efficace
on buvait mes paroles
quand j’étais l’roi de la babiole
on buvait mes paroles
quand j’étais l’roi de la babiole
On m' surnommait René Gossian
ah oui René le Beaugossian
le cauch’mar de mes concurrents
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