30.1.13

Ragtime (donné à Benabar)

le vent s’insinue
sous le paillasson
et je claque des dents
dans la grande avenue
jouez les klaxons
acouphène strident
le bruit s’atténue
avec du coton
au fond d’mes tympans
la pluie tambourine
sur la vieille caisse claire
de ma tabatière
la foudre fulmine,
j’baille aux allouettes
qui se pointent là-haut
quand le jour décline,
le sommeil me guette
au dodo eh oh

Ragtime qu’on pianote
quand j’entends tes notes
c’est du haut d’gamme
à fendre l’âme
c’est le fil d’une lame qui a fait mouche

Une sirène d’usine
chasse l’air vicié
d’une ville médusée
L’aube redessine
en gris mon quartier
jusqu'à la nausée
et trois migralgines
me glissent dans l'gosier
pas en abuser
je rengaine le spleen
et les idées noires
dans la salle de bain
derrière la buée
se cachent les déboires
de tout l’genre humain
alors en loucedé
j’fredonne l’illusoire
beauté des lend’mains

Ragtime qu’on pianote
quand j’entends tes notes
c’est du haut d’gamme
à fendre l’âme
c’est le fil d’une lame qui a fait mouche

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